Risques de santé liés à l’obésité morbide
L’obésité qu’elle soit morbide ou sévère est définie selon l’OMS comme une accumulation excessive ou anormale de graisse dans le corps, qui peut nuire à la santé. Ce surplus graisseux anormal se produit lorsqu’il y a un déséquilibre entre l’apport calorique quotidien et celui dépensé. Cette maladie reconnue comme chronique d’après l’OMS touche de nombreuses personnes dans le monde, et est malheureusement à l’origine de plusieurs problèmes psycho-sociaux, esthétiques et médicaux.
Qu’est-ce que l’obésité morbide ?
L’obésité morbide se caractérise par un IMC supérieur ou égal à 40 kg/m2. Les personnes qui ont un IMC supérieur ou égal à 40 kg/m2, et qui souffrent d’une ou plusieurs maladies liées à l’obésité comme le diabète, l’hypertension artérielle, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil, l’arthrose de genoux, des hanches,… sont considérées comme étant aux prises avec une obésité morbide. Cela veut dire que les risques sont plus élevés que pour le patient qui souffre d’une obésité modérée.
Quels sont les différents types d’obésité ?
L’obésité est une maladie qui se caractérise par un important excès de poids dû à un déséquilibre entre les quantités énergétiques absorbées au quotidien et celles dépensées.
Outre l’obésité morbide, il existe d’autres types d’obésité. Il est important de connaitre le stade d’obésité d’un patient pour fournir un traitement approprié. Pour ce faire, un calcul de l’Indice de la Masse Corporelle (IMC) est nécessaire. L’IMC permet de mesurer le poids par rapport à la taille et de déterminer si on est en surpoids ou non.
Les patients souffrant d’obésité sont classés en trois catégories :
- L’obésité modérée qui se caractérise par un IMC supérieur ou égal 30 kg/m2;
- L’obésité sévère qui se caractérise par un IMC supérieur ou égal à 35 kg/m2 ;
- L’obésité morbide qui se caractérise par un IMC supérieur ou égal à 40 kg/m2. Elle est donc le stade le plus critique de la maladie.
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Quelles sont les causes d’une obésité morbide ?
Les causes de l’obésité morbide sont multiples, parmi lesquelles, on peut citer :
- L’hérédité : Aujourd’hui, il existe de nombreux gènes qui ont été identifiés comme favorisant l’apparition de l’obésité. Donc la cause génétique a aussi un rôle à jouer.
- Les cultures alimentaires : les choix des aliments et les habitudes alimentaires ont aussi un impact.
- La sédentarité : Les temps à passer sans bouger devant la télé, ou au bureau, les moyens de transports… ;
- Les causes liées aux troubles de comportement alimentaire (boulimie, grignotage, hyperphagie)
- Les causes liées aux facteurs environnementaux (le stress, le manque de sommeil, la prise de certains médicaments, l’exposition à certains toxiques…)
Y’a-t-il des risques liés à l’obésité morbide ?
Plus l’obésité augmente devient plus sévère, plus les risques de maladies s’accentuent. D’après certaines études, les patients qui souffrent d’une obésité morbide peuvent voir leur espérance de vie être réduite jusqu’à 10 ans. Ce qui signifie que plus l’IMC augmente, plus le risque de mourir jeune progresse aussi. L’obésité morbide peut entraîner un risque accru de :
- Certains cancers comme le cancer de l’utérus, des ovaires et du sein chez la femme, ainsi que le cancer de la prostate chez l’homme, sans oublier le cancer du côlon ou de la vésicule biliaire ;
- Problèmes respiratoires et cardiovasculaires ;
- Diabète ;
- Incontinence urinaire surtout au moment de l’effort ;
- Sténose hépatique c’est-à-dire l’infiltration de la graisse dans le foie ;
- De calculs de la vésicule biliaire ;
- L’apnée du sommeil ;
- Des douleurs de l’estomac et des reflux gastriques ;
- Des troubles de menstruations car le surpoids entraîne un dérèglement des cycles féminins pouvant nuire à la procréation. Même si la femme tombe enceinte, il y aura toujours des risques pour le bébé ou pour la maman tout au long de la grossesse jusqu’à l’accouchement. Etc.
Existe-t-il des solutions pour traiter l’obésité morbide ?
Afin de sortir de l’obésité morbide, il est important de changer ses habitudes alimentaires en mangeant équilibré, de faire un suivi psychologique, et de pratiquer une activité physique. En effet, au niveau de vos habitudes alimentaires, il s’agira de rééquilibrer votre alimentation en consommant une alimentation variée, équilibrée et en quantité modérée.
Concernant l’activité physique, il s’agit d’intégrer dans votre quotidien une activité physique comme par exemple la marche en priorisant les moyens de transport en commun pour vous rendre à votre domicile ou au bureau afin d’accroître la nécessité de marcher. Cela va augmenter votre activité physique et vous évitera la sédentarité. Il est même conseillé de vous faire accompagner par un kinésithérapeute.
L’obésité attaque également la psychologie du patient, car certaines personnes en surpoids ont quelquefois une estime de soi altérée.
Cependant, lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne semblent pas donner des résultats probants, et que vous avez toujours du mal à retrouver un IMC normal, la chirurgie bariatrique peut alors être recommandée. Ainsi, les types de chirurgie bariatrique qui peuvent être pratiqués selon le profil de la personne sont :
- La Sleeve gastrectomie : la sleeve gastrectomie est une opération qui consiste en l’ablation d’une partie de l’estomac sous forme d’un tube. Cette intervention est pratiquée chez les patients qui souffrent d’une obésité morbide;
- Le bypass gastrique : c’est une opération qui consiste à réduire la taille de l’estomac et à modifier le circuit alimentaire;
- L’anneau gastrique : Ce procédé chirurgical permet de provoquer une satiété précoce en posant un anneau autour de l’estomac pour délimiter une poche afin de ralentir le passage des aliments dans le reste du tube digestif.
A quelles suites opératoires peut-on s’attendre après une chirurgie bariatrique ?
Après la chirurgie bariatrique, dès que le patient quitte l’hôpital pour son domicile, un arrêt de travail de quelques semaines voire mois est prescrit. Ainsi, la reprise de l’alimentation se fait d’une manière progressive et elle peut être douloureuse. Dans certains cas, l’alimentation est fractionnée en petites prises, puis moulinée pendant environ 1 mois afin d’éviter les douleurs et les vomissements. Il est conseillé de ne pas boire pendant les repas, et d’arrêter de manger dès les premiers tiraillements.
Un suivi psychologique et nutritionnel ainsi qu’une activité physique garantissent la réussite de l’opération. La première année, quatre consultations post-opératoires seront programmées car l’objectif est d’éviter une reprise de poids à long terme.